Jeudi 10 novembre, le service culturel de la commune, en partenariat avec Le Hameau, Handy’Namic, AVIPAR, l’ODPHI et Ama Diem, organise une journée autour du handicap et plus particulièrement sur le lien entre culture et handicap.
Au-delà des différentes rencontres organisées autour de cette thématique (ateliers danse, cuisine, peinture, exposition, pour en savoir plus, cliquer ici), nous avons rencontré Florence Imbert , chef d’établissement du Hameau, structure accueillant des jeunes autistes.
Pourquoi avez-vous décidé de participer à cette journée autour de la culture et du handicap ?
Je trouve que la culture est un réel vecteur pour faire se rencontrer des mondes qui ne se côtoient pas suffisamment. En France, même s’il est vrai que la loi a changé et que les mentalités évoluent doucement, on reste quand même dans l’idée de protéger et assister les personnes en situation de handicap. Du coup on les met trop souvent dans des maisons spécialisées, dans des centres, ce qui limite les échanges avec le monde extérieur et les valides. Et n’aide pas à l’intégration.
Cette journée est pour moi l’occasion de rappeler que les personnes handicapées ont leur place dans notre société. Et que la culture est un des domaines où toutes les différences peuvent s’exprimer. La culture est tolérance, ouverture, elle n’enferme pas les individus dans des cases. Elle permet d’être, tout simplement.
Jeudi, vous allez plus particulièrement présenter deux professionnels ?
Oui, je serai sur la scène avec François Veyrunes, chorégraphe, et Philippe Pujol, metteur en scène, pour parler de leurs expériences locales avec des personnes en situation de handicap.
François est intervenu directement au Hameau, auprès des enfants autistes. Il a su s’y prendre merveilleusement bien avec eux. Sans les brusquer, sans même leur parler, car ils se seraient sentis agressés, il a peu à peu créé un lien et a réussi à les faire danser ! Il a fait un film de cette expérience.
Philippe Pujol travaille quant à lui autour du théâtre, autour de Voiron, et ce sont les personnes handicapées qui viennent à lui. Ses pièces nous montrent là aussi que toutes les expressions peuvent être riches et ont leur place dans notre culture.
Il y aura aussi une expérience collective avec Colette Priou ?
Après les différents échanges avec celles et ceux qui ont créé et travaillé avec des valides et des personnes en situation de handicap, Colette Priou présentera son spectacle « elle… l’autre » qui met en scène trois danseuses, deux debout et une en fauteuil.
Il y aura ensuite un apéro pour continuer à échanger de manière informelle. Avant le bal participatif proposé par Colette, vers 21h15. Ce sera un moment ouvert à tous, sans jugement ni règle. Une parenthèse à partager, parce que la culture permet aussi cela, elle fait lien, et ce serait dommage de s’en priver !