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Vieillir ou conduire, faut-il choisir ?

Mardi 22 novembre s’est tenue à l’Espace Paul Jargot une conférence-débat sur la conduite automobile et les déplacements des seniors. Cette action, proposée par le Département de l’Isère en partenariat avec la mairie a mobilisé une trentaine de personnes venues chercher des réponses à leur questionnement : vieillir ou conduire, faut-il choisir ? Les interventions n’ont pas laissé les participants indifférents qui ont été nombreux à réagir.

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Après une rapide introduction de Laure Verger, chef du service autonomie à la direction territoriale du Grésivaudan, la conférence a démarré par l’intervention des animatrices du Centre de Prévention des Alpes : Maud Reynaud, psychologue, et le Dr Geneviève Samson, directrice du CPA qui ont abordé le sujet de la sécurité routière avec une approche psychologique, sociologique et médicale, sous l’angle des changements sensoriels liés à l’avancée en âge. Elles ont ensuite laissé la parole à Gérard Colas, bénévole auprès de l’association Agiroute, qui a su capter l’intérêt de l’assemblée avec quelques rappels sur les points essentiels du code de la route, des conseils avisés et des réponses concrètes aux questions pratiques : « L’âge n’est pas en soi même un motif d’inaptitude, expliquait Gérard Colas, il n’existe aucune définition du conducteur âgé. En revanche à partir de 65-67 ans, il y a une accélération du principe du vieillissement qui peut générer du stress, de la fatigue, des trous de mémoire, du mal à se concentrer. Sans renoncer à conduire, il faut être conscient qu’on vieillit et rester vigilants par rapport à la vue, l’audition et la motricité qui déclinent. Sachant par exemple que la nuit on voit 7 fois moins bien que le jour, après 80 ans, il faudrait ne plus conduire la nuit. »

 

Marcelle Gérard et Emma
Marcelle Gérard et Emma

Marcelle a 75 ans et conduit régulièrement : «  Cette conférence était très intéressante mais j’avoue que concernant les panneaux j’avais quelques lacunes. Surtout pour ce qui est des règles de conduite dans les ronds points. Je conduis par habitude. Mais maintenant qu’on nous a rafraichit un peu la mémoire sur le code de la route, je vais regarder les panneaux avec plus d’attention. »

« Moi j’ai 63 ans de permis ! lance Emma. Je suis toujours à l’aise pour conduire mais parfois moins la nuit. Pour ce qui est des panneaux je suis un peu recalée. Vous pensez… J’ai passé mon permis à 20 ans. J’ai 83 ans et Monsieur Colas nous a dit qu’en 1936 il y avait 60 panneaux alors qu’aujourd’hui on en compte 600 ! »

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