Le nombre de foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) continue de progresser en France et en Europe dans les élevages professionnels (49 cas en France depuis le 1er août 2022) et dans les basse-cours et la faune sauvage. Notre région est concernée avec des foyers qui ont été traités dans l’Ain, l’Ardèche, la Loire et l’Allier. Aucun cas n’est détecté en Isère à ce jour.
Face à ce contexte de progression du virus, Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a pris la décision de relever le niveau de risque épizootique vis-à-vis de l’IAHP de « modéré » à « élevé » sur l’ensemble du territoire métropolitain.
Renforcement des mesures de prévention pour les professionnels et les particuliers
Dans un contexte marqué par une persistance inédite du virus dans l’environnement et une forte activité migratoire d’oiseaux sauvages, il est essentiel de renforcer les mesures de prévention pour éviter la contamination des élevages de volailles. Le passage en niveau de risque « élevé » accentue l’arsenal de protection des élevages avicoles et généralise les mesures de prévention.
• En élevage
– mise à l’abri de toutes les volailles sur tout le territoire métropolitain ;
– interdiction de rassemblements de volailles sur tout le territoire métropolitain ;
– obligation de bâcher les camions transportant des palmipèdes de plus de 3 jours.
• Pour les activités cynégétiques (chasse)
– seuls sont autorisés le transport et l’utilisation d’appelants par les détenteurs de catégorie 1 (détenteurs de moins de 15 appelants) ;
– les mouvements des gibiers à plumes sont soumis à conditions (examen clinique et, pour les anatidés, dépistage virologique) ;
– interdiction des lâchers d’anatidés.
• Pour les parcs zoologiques : vaccination obligatoire des oiseaux ne pouvant être mis à l’abri.
• Pour les pigeons voyageurs : interdiction des compétitions au départ ou à l’arrivée de la France jusqu’au 31 mars 2023.
Pour tous les acteurs de la filière, il s’agit de renforcer la vigilance et de veiller à l’application la plus stricte des mesures de biosécurité pour empêcher le virus d’entrer dans les élevages et éviter sa diffusion entre élevages. Les mêmes recommandations s’adressent aux particuliers détenteurs d’oiseaux de basse-cour et d’ornement.
Les agents de la direction départementale de la protection des populations seront amenés à réaliser des contrôles sur le respect des mesures applicables du fait de l’élévation du niveau de risque. Une réduction des indemnisations en cas de non-respect par les éleveurs des règles en vigueur sera également mise en œuvre.
Les services de l’État sont pleinement engagés aux côtés des acteurs professionnels dans la lutte contre l’influenza aviaire.
RAPPEL : la consommation de viande, de foie gras et d’œufs – et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille – ne présente aucun risque pour l’Homme.