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Déplacements : le scénario de l’apaisement

Le diagnostic mené ces derniers mois sur les déplacements dans la commune a été présenté en réunion publique. Sur la base de ce premier échange, une nouvelle rencontre a permis de discuter du scénario d’évolution envisagé dans le but d’apaiser les déplacements, ce qui passe par une augmentation de la part des modes actifs dans les trajets du quotidien.
Ce n’est pas un mais quatre scénarios que le cabinet Arter, mandaté par la commune pour accompagner la réflexion sur le Plan Local de Déplacements, a présenté en réunion publique. « À travers ces scénarios, on imagine comment pourraient s’organiser les mobilités de demain, de manière plus apaisée et davantage tournée vers les modes actifs », présentait l’adjoint aux déplacements, Marc Brunello. Ces propositions reposent sur un diagnostic précis des modes et des flux de transport. Après plusieurs mois de comptages et d’analyse, on sait tout, désormais, des habitudes de déplacements, des secteurs sensibles et des fonctions remplies par les différentes voiries. Ainsi, la route départementale 1090, l’avenue Ambroise Croizat (RD 10) et la rue de Belledonne sont considérées comme voies structurantes, de par leur gabarit et les flux qu’elles drainent. La première question est de savoir si cela doit rester ainsi ou si un nouveau schéma peut être mis en place. Comprendre, « doit-on fermer le robinet à un endroit, en prenant le risque de reporter les flux ailleurs », pour reprendre la formule imagée employée par le Maire, Philippe Lorimier. C’est ainsi que le scénario d’une voie de contournement a de nouveau été étudié pour apaiser la ville. Pour un résultat peu concluant. Le coût de l’opération, sa faisabilité, le risque de fragilisation des commerces du coeur de ville et les perspectives de voir se reporter le trafic vers le secteur du Rafour, déjà chargé, n’en font pas, en l’état actuel, une alternative crédible. Même conclusion après l’étude d’un tracé plus court d’évitement du Coeur de ville, qui reporterait le trafic venant de Lumbin vers la rue Charles de Gaulle, bien que cette option ne soit pas complètement mise de côté à long terme « Il est certain qu’une réflexion doit être engagée sur les circulations dans la plaine, en direction de la rue des Îles et vers le chemin du Pré Pichat », notait à ce sujet le Maire. Améliorer les usages actuels Reste alors, pour apaiser les déplacements, à agir sur l’existant. C’est tout l’enjeu proposé par le scénario « d’adaptation des usages actuels », jugé le plus crédible et le plus efficace à court et moyen terme. Dans ce schéma, les voies principales continuent d’écouler le trafic, moyennant certains aménagements ciblés sur les secteurs sensibles. Ainsi, des efforts vont être portés au Coeur de ville, sur la partie la plus étroite de la RD 1090. Des travaux d’aménagement vont être lancés, dès l’année prochaine, pour assurer une ambiance moins routière sur ce secteur. En complément, un alternat de circulation est à l’étude pour réguler le trafic des poids lourds, alors qu’un projet de requalification de la place de la mairie permettrait, entre autres, de fluidifier le carrefour avec la rue du 8 mai 1945. En parallèle, une attention particulière est portée aux voies secondaires. L’objectif est clairement d’équilibrer les usages, « entre pratiques de la vie locale et fonction circulatoire ». Entendez par là redonner plus de place aux piétons et cycles sur l’espace public. Cela passe par le développement des zones 30, notamment dans certains secteurs du centre ancien et à Montfort. Mais aussi par la création de zones de rencontre, limitées à 20 km/h, où le piéton serait prioritaire. On pense cette fois au Brocey, au Fragnès et plus généralement aux secteurs résidentiels.

###Changer les comportements

Autre levier d’action, le développement du réseau cyclable. Une priorité même, dans l’optique de diminuer la part de la voiture dans les déplacements intra-muros. Il s’agira de compléter ou finaliser les axes cyclables existants, par exemple par le renforcement de l’axe parallèle à la RD 1090 entre le pied de Crolles et Montfort, l’aménagement de la rue des Érables en zone de rencontre, le confortement de la liaison Allende- Mandela (lire en page 9 de ce magazine). Ailleurs, la maîtrise des espaces publics, le long de l’avenue Joliot Curie (entre la poste et le rondpoint des Ayes) ou sur la rue de Belledonne par exemple, laissera la possibilité de créer d’autres voies si nécessaire. « Tous ces aménagements ont pour but de soigner la continuité du réseau, expliquait Marc Brunello. C’est l’une des conditions pour que les comportements changent et que le vélo soit une alternative à la voiture ». Enfin, la plaine n’est pas oubliée. L’objectif ? « Hiérarchiser ses voies et les adapter aux usages ». Traduction : aménager les routes de transit identifiées pour apaiser la cohabitation avec les modes doux. Mais tout cela ne se fera pas en un jour. « C’est la première fois que nous réfléchissons aussi précisément à la hiérarchisation de nos voiries. Le schéma directeur se précise. Il faut maintenant budgéter ces aménagements et voir à quelle vitesse nous pouvons avancer », a précisé le Maire. Pour terminer, Marc Brunello a rappelé que « travailler les infrastructures supportant les déplacements est indispensable, mais que cela doit être adossé à un accompagnement, de l’aide et de la sensibilisation si l’on veut avoir de réels changements de comportements ».

###Le PLD, c’est quoi ?
> Le Plan Local de Déplacements (PLD) est la déclinaison, pour Crolles, du Plan de Déplacements Urbains (PDU) en cours de finalisation par le Grésivaudan. L’objectif majeur du PLD rejoint celui du PDU, à savoir accroître la part des modes de déplacements alternatifs à la voiture, moins polluants, tels que la marche, le vélo, les transports en commun…

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