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STOP moustiques ! Agir avant qu’ils ne piquent

C’est un fait, il est là. Et si nous ne faisons rien, son installation pourrait très vite se transformer en invasion. Son nom ? L’Aedes albopictus, plus connu sous le nom de moustique tigre. La meilleure solution pour freiner sa prolifération ? Le priver d’eau pour rompre son cycle de reproduction.
Ce soir-là, on a parlé moustiques à l’Atelier. La réunion proposée conjointement par les communes de Crolles et de Bernin a permis d’en savoir plus sur ces insectes qui empoisonnent nos soirées d’été. Mais sur les 37 espèces répertoriées dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, c’est surtout du tigre dont il a été question. Plus petit que le globe terrestre présent sur le côté pile des pièces d’1 centime d’euro, reconnaissable à ses rayures blanches et noires qu’il porte sur ses pattes, l’insecte originaire d’Asie du Sud est désormais bien installé. À Crolles, on l’a vu apparaitre voici environ trois ans. Depuis, on le supporte et on le craint. Parce que l’Aedes albopictus a la particularité de piquer aussi bien de jour que de nuit, ce qui multiplie les nuisances, et qu’il peut, potentiellement, transmettre certains virus (dengue, chikungunya et zika). De quoi prendre le problème très au sérieux et nous inciter à lutter, collectivement, contre sa prolifération.

###« S’il vous pique, c’est qu’il est né chez vous »
Alors que faire ? Pour Rémi Foussadier, de l’Entente Interdépartementale pour la Démoustication (EID), « la réponse tient en trois mots : bâcher, couvrir, vider ! ». Car contrairement aux idées reçues, le moustique tigre n’a pas établi son quartier général dans l’étang de Montfort. Il laisse l’endroit à ses cousins des champs. Le tigre, lui, est plutôt du genre urbain. Sa femelle pond dans le moindre récipient, pour peu qu’il soit rempli d’eau stagnante. Un pied de parasol, un chéneau mal entretenu, une coupelle de fleurs, un bambou mal coupé, un vieux pneu entreposé dans le jardin font l’affaire… Il faut donc avant tout le priver d’eau. Et comme ce moustique se déplace peu (200 mètres tout au plus), il y a de fortes chances qu’en cas de piqûre, l’insecte soit né chez vous, chez le voisin, ou chez le voisin du voisin… « C’est à l’échelle du quartier que cela se joue, c’est pour cela qu’il faut en parler autour de vous », invitait Rémi Foussadier.
###Tous concernés
« Il faut qu’il y ait une réaction collective ! », proposait un habitant. Et c’est vrai. Chacun est concerné. Sur le domaine public, les agents de la ville et de l’EID surveillent les avaloirs à eaux de pluie et traitent les lieux propices au développement de gîtes larvaires. Les particuliers aussi sont invités à scruter la moindre retenue d’eau. En cas de besoin, ils peuvent également solliciter l’EID. Ses agents se déplacent gratuitement au domicile des Crollois qui le demandent, pour établir un diagnostic et conseiller le cas échéant. Charge ensuite aux habitants de mettre en oeuvre leurs préconisations, tout au long de la période de reproduction qui s’étend de mai à octobre. Le jeu en vaut la chandelle, car la situation pourrait encore empirer. Et là, c’est de santé publique qu’il faudra parler… « Si rien n’est fait, je prends le pari qu’on aura affaire à des pathologies transmissibles dans pas longtemps », mettait en garde le Pr Stahl, chef du service infectiologie du CHU de Grenoble Alpes. Pas longtemps c’est déjà demain, alors la lutte commence maintenant et elle nous concerne tous.

###L’EID : PARTENAIRE DE LA DÉMOUSTICATION
Crolles fait partie des communes adhérentes à l’EID Rhône-Alpes (Entente Interdépartementale pour la Démoustication). À ce titre, ses agents interviennent tout au long de l’année pour réguler les populations larvaires et limiter les nuisances des moustiques. Ils procèdent, quand cela est nécessaire, à l’épandage de larvicide biologique en en milieu naturel (étangs de Montfort et fossés de la plaine) et de façon ciblée en zone urbaine (réseau d’eaux pluviales, zones humides). Leur mission consiste aussi à informer et sensibiliser la population sur les solutions préventives à mettre en oeuvre pour lutter contre la prolifération des moustiques. > Pour un diagnostic gratuit à domicile : rendez-vous sur www.eid-rhonealpes.com, onglet demande d’intervention.

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